Chorale Sainte Cécile d'Eischen 

C'est au mois d'octobre de l'année 1864, sous l'appellation de “Männerchor von Eischen” que fut instituée la Chorale d'Eischen. A l'époque, le comité composé de 8 membres devait se réunir le premier dimanche de chaque mois et avait pour consignes de faire respecter le règlement établi, à savoir: que tout membre devait s'acquitter chaque mois de 5 centimes pour avoir le droit de chanter dans la chorale, ainsi que tout choriste qui sans raison importante manquant à une répétition devait débourser la même somme, tandis que tout retardataire était redevable de 2 centimes et demi. Quatre répétitions étaient programmées par semaine: le vendredi et samedi à 19 heures, le dimanche après les vêpres et une fois encore après les complies. C’est le 7 février 1865, à l'occasion de l'élection de Peter Barnich, vice-président de la chorale à la fonction de Bourgmestre de la Commune de Hobscheid que fut interprété le premier chant profane de circonstance à cet évènement. Le 18 novembre 1890, la chorale obtint l'appellation de Chorale Sainte Cécile. En mars1902 fut faite l'acquisition d'un drapeau emblème représentatif de la société. La chorale fut maintes fois sollicitée pour diverses manifestations à Eischen et dans les villages limitrophes.

Quelque temps après l'invasion des troupes allemandes le 10 mai 1940, l'équilibre des sociétés collectives fut gravement compromis : drapeau, caisse et biens de la chorale furent confisqués par les autorités d’occupation ; seul resta permis de chanter les offices religieux à l'église. Après ces longues, pénibles et douloureuses années de guerre, où les biens de la chorale avaient disparu, tout restait à refaire.

En 1945, après 32 années de direction par Jean-Nic Schlim, Camille Wolff fut désigné pour prendre la relève. Sous son impulsion et sa compétence, la chorale trouva une bonne maîtrise et un parfait équilibre. En 1956, le choeur d'hommes devint une chorale mixte. Le 7 février 1960, la chorale eut le grand honneur d'animer la messe radiodiffusée depuis l'église d'Eischen. Depuis 1928, la chorale entretient d’excellentes et fructueuses relations avec l'Harmonie du village qui ont donné lieu à de nombreuses prestations communes.

En décembre 1967, la chorale participa au concours national de musique et de chant à Belvaux, où elle obtint le premier prix avec grande distinction. Pendant encore de très nombreuses années, la chorale fit honneur à sa réputation. Mais comme beaucoup de sociétés, elle fut confrontée aux soucis de recrutement et l'effectif était en constante diminution ; inévitablement, il fut envisagé d'adapter les prestations aux possibilités encore réalisables. L'année 2000 vit la fin d’une très longue et belle tradition de fidèle collaboration entre les deux sociétés.

À l'assemblée générale du 24 mars 2003, Camille Wolff annonça son intention de se retirer de la direction de la chorale après 74 années d'ancienneté, dont 58 en tant que chef de choeur. Le vendredi 26 décembre 2003, Lucien Wolff, organiste depuis plus d'un demi-siècle, mit un terme à sa longue collaboration. Avec lui et son frère Camille, une longue et impressionnante page de l'histoire de la chorale fut tournée.

Afin de parer au plus pressant et de rétablir une situation fortement compromise, Jean-Marie Arendt assura la relève de l'organiste, tandis que Liliane Weyders apporta sa collaboration à la direction. Aujourd'hui encore, la chorale anime régulièrement toutes les messes dominicales, de funérailles et de mariages.

Par ailleurs, pour les grandes fêtes religieuses et les concerts de musique profane, elle se joint à la chorale de Hobscheid afin de constituer un choeur homogène.